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Regard vert
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7 décembre 2007

Les "labels" bio et équitables, du lard ou du cochon ?

Alors vous vous demandez pourquoi j'ai choisi de mettre le mot "label" entre guillemets...Eh bien, je vais vous le dire, c'est parce que juridiquement parlant, les labels bio et équitables ne sont pas des labels, mais seulement des certificats (eh oui même Max Havelaar)...Explications !

En effet, un "organisme certificateur" (= qui a reçu l'autorisation de faire des certifications) donne un label à un produit lorsque les référentiels (les critères de certifications) ont été homologués par les pouvoirs publics, ce qui n'est pas le cas de Max Havelaar. En d'autres termes, les pouvoirs publics ne reconnaissent pas les critères et les garanties de Max Havelaar, c'est l'association elle-même qui a établit des normes à respecter et qui s'engage à le faire.

Mais Max Havelaar n'est pas la seule organisation à avoir un "label" non homologué. En effet, en France, le seul label reconnu, c'est AB, le label de l'agriculture biologique. Celui-ci a été homologué par les pouvoirs publics et l'organisme qui certifie, c'est Ecocert (qui a reçu l'autorisation d'être un organisme certificateur). Tous les autres labels, que ce soit dans le bio ou l'équitable, restent des initiatives privées qui ne sont toujours pas reconnues par l'Etat.

Vous vous demandez pourquoi ?
C'est parce qu'à l'heure actuelle, les différents acteurs du commerce équitable ne se sont pas encore mis d'accord sur les conditions que doit remplir un produit pour être certifié. En effet, pour certains, seul l'aspect économique compte dans le commerce équitable alors que pour d'autres, il s'agit de prendre également en compte les aspects sociaux, environnementaux, politiques voire culturels.

Mais qu'est ce qui est mieux ? Un label homologué par les pouvoirs publics ou bien les "labels" privés non reconnus ?
Pas si simple de répondre à cette question. Eh oui, parce que quand le label AB a été homologué (avant il s'agissait d'un ensemble d'initiatives privées, tout comme ce qui se passe actuellement dans le commerce équitable), il est devenu moins contraignant, c'est à dire moins exigeant. Aujourd'hui le label AB va être reconnu au niveau européen, là encore il va devenir moins contraignant : par exemple les produits certifiées AB auront le droit de contenir 0.9% d'OGM si la contamination fut "accidentelle" !!! (chacun interprètera ce mot comme il l'entend).

Pour les labels privés, le problème majeur c'est qu'on ne sait pas si on peut leur faire confiance ou non après tout, vu que les pouvoirs publics ne surveillent pas les certifications.  C'est ici l'inconvénient principal : comment savoir ce qu'il y a derrière un logo et comment s'assurer de l'honnêteté de la marque ?
Par contre, il faut savoir qu'en général ces label sont très exigeants et les contrôles sont tout de même effectués par des organismes indépendants. A titre indicatif, Max Havelaar est un label privé pas très contraignant, c'est pourquoi il est très critiqué.C'est donc à vous, consommateurs, de vous renseigner sur le label que vous achetez afin de savoir ce qu'il signifie.

Eh oui, être consommateur, ça devient un métier...



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Commentaires
S
Salut!<br /> Je trouve vos articles trés interressants et celui-ci éveille tout particulierement mon attention.Il est vrai qu'il faut faire attention lorsque l'on achete un produit et ne pas se laisser convaincre par un "label" sans en savoir plus.Le consommateur doit effectivement s'informer alors à nos labels!
Regard vert
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