Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Regard vert

Archives
29 mars 2008

Nestlé, c'est fort en chocolat !

Après avoir vu le film-documentaire "We feed the world", je suis restée sur le c...

Dans ce film qui dénonce les pratiques industrielles autour des aliments (les poulets des usines, la pêche des poissons, l'agriculture aux engrais), c'est l'interview avec le PDG de Nestlé qui m'a le plus choquée...
Quand le journaliste demande à ce monsieur ce qu'il pense de l'eau, celui-ci lui répond qu'il existe dans le monde, deux visions autour de la problématique de l'eau : 

  • Une vision extrémiste des ONG (oh les méchantes) qui considèrent que l'accès à l'eau est un droit et qu'il doit donc être gratuit et pour tous...C'est scandaleux, n'est ce pas ?

  • Une vision bien plus "raisonnable" qui est la sienne selon laquelle l'eau est une ressource naturelle qui devient de plus en plus rare, et que comme toute ressource naturelle, elle devrait se payer. Il soutient que l'accès n'est pas un droit, qu'il faut payer pour en avoir et que ce sera alors le moyen de moins en gaspiller.

     

Quand on lui demande que faire avec les populations qui ne peuvent pas payer l'eau, il répond que des ONG (tiens, d'un coup elles sont utiles !) pourront faire des projets humanitaires pour les faire survivre...

J'étais outrée et déçue, pour moi Nestlé, c'est les produits de mon enfance : le lait, le chocolat, les céréales...
Je suis un peu radicale, mais j'ai alors décidé de boycotter les produits Nestlé. J'entends déjà ceux qui disent "mais attends, les autres c'est pareil!!! c'est pas mieux!!"....Et alors ? Parce les trois quarts des industriels sont pourris, il faut fermer les yeux et leur remplir les poches ??? A chaque fois que l'on achète quelque chose, on vote. On vote pour un mode de production, une vision du commerce, une vision de l'humanité, un mode de vie en quelque sorte. Et je ne veux plus voter pour Nestlé !!

Mais la tache n'est pas facile, surtout quand on sait que le groupe Nestlé se décline dans le monde sous 800 marques...Eh bien je ne me suis pas dégonflée, et je vous fais part, pour ceux qui sont motivés comme moi, de la liste des marques du groupe Nestlé en France :

Boissons: Dolce Gusto, Ricoré, Nescoré, Lion, Tonimalt, Caro, Bonjour, Nestlé, Nesquik, Nescafé.

Culinaires: Maggi, Buitoni, Mousline.

Chocolats et confiserie: Nestlé dessert, Nestlé, After Eight, Lanvin, Nuts, Menier, Galak, Quality Street, Smarties, Crunch, Nestlé Noir, KitKat.

Charcuterie et traiteur: Herta.

Glaces: La Laitière, Glaces Nestlé, Extrème, Yoco, Smarties, Movenpick.

Surgelés: Maggi, Buitoni, Hot Pockets, Sveltess.

Nutrition infantile: Nestlé, Guigoz, Nidal.

Nutrition clinique: Nesvital, Clinutren, Sondalis, Peptamen, Modulis Amino 5, Modulis Anti OX.

Céréales: Natéo, Chocapic, Nesquik, Chokella, Cookie crisp, Crunch, Lion, Clusters, Cheerios, Golden Grahams, Fitness.

Produits laitiers frais: Nestlé, La Laitière, Sveltesse, Yocco.

Nespresso: Nespresso

Eaux embouteillés: Nestlé Waters France, Vittel, Aquarel, Contrex, Perrier, S. Pellegrino, Acqua Panna, Quézac, Hépar, Valvert.

Produits pour animaux de compagnies: PURINA: One, Gourmet, Felix, Friskies, Fido, Beneful, Pro Plan, Veterinary Diets, Dog Chow, Cat Chow.

Hors domicile: Nestlé Food Service, Davigel, Nestlé Glaces, Davifrais, Nescafé, Chef, Nestlé, KitKat, La Laitière, Maggi, Nesquik.

 

Publicité
29 mars 2008

Les filières dans le Commerce équitable

Il faut savoir qu'il existe trois sortes de labellisation dans le commerce équitable (on parle aussi de "filières"). La filière est en quelque sorte le chemin parcouru par le produit, du producteur au consommateur.
Ainsi, pour la labellisation (ou plutôt la certification puisque je vous rappelle que la labellisation implique une reconnaissance des pouvoirs publics) il existe trois méthodes :

  • la filière labellisée : c'est la méthode de Max Havelaar. Dans ce cas là, on certifie que le produit est élaboré dans les conditions du commerce équitable. A partir de là, le produit peut être vendu n'importe où, dans des magasins spécialisés ou dans les grandes surfaces. L'avantage de cette méthode est la grande visibilité des produits pour les consommateurs puisqu'on peut les acheter pratiquement partout. L'inconvénient est la relation purement commerciale et très restreinte entre les producteurs et l'organisme qui certifie. En effet, si les producteurs ne sont pas "à la hauteur" des exigences du commerce équitable, ils ne peuvent pas obtenir de certificat équitable. Donc si vous êtes trop pauvre pour pratiquer une production écologique, vous pouvez pas être certifié et donc vous pouvez pas vendre avec le commerce équitable !
  • la filière intégrée : c'est la méthode d'Oxfam. Là aussi les producteurs doivent répondre aux exigences du commerce équitable mais c'est plus souple dans la mesure où il y a une dimension de progrès intégrée. Ça veut dire qu'on peut leur acheter des produits alors qu'ils ne remplissent encore pas toutes les exigences du commerce équitable, mais à la condition qu'ils changent progressivement leurs méthodes vers plus d'éthique. Dans les filières intégrées, il est également exigé que les revendeurs des produits (Magasins du Monde, Artisans du Monde,...) soient engagé dans le commerce équitable et défendent ses principes. La démarche est donc beaucoup politique que dans la filière labellisée. Un revendeur d'une filière intégrée ne peut pas vendre des produits qui ne soient pas équitables.
  • la filière mixte : apparemment, c'est un mélange des deux...!

Donc, d'une certaine façon, on a d'un côté ceux qui labellisent un produit, et à partir de là, le produit peut être vendu partout (même dans les grandes surfaces où l'on connait les conditions de travail des personnes à la caisse par exemple...). D'un autre côté, on a une démarche plus politique, engagée, qui voit le commerce équitable comme un mode de vie et non pas un produit isolé. Pour eux, quand on veut faire de l'équitable, il faut l'être avec tout le monde, les producteurs et les revendeurs qui jouent alors un rôle de sensibilisation et de conscientisation auprès des consommateurs. C'est en effet les structures du type d'Oxfam ou d'Artisans du Monde qui ont un rapport au consommateur moins aseptisé et plus direct.

Personnellement, je préfère les filières intégrée même si les filières labellisées ont l'avantage de rendre très visibles les produits du commerce équitable, trop souvent planqués dans les petits magasins spécialisés !

Et pour les curieux ou les sceptiques, voila comment se répartissent les bénéfices d'un produit équitable ou non équitable. Je vous conseille toutefois de les acheter dans des magasins spécialisés si vous avez le temps car les grandes surfaces se font une telle marge sur les produits équitables qu'ils finissent pas être généralement hors de prix ! Les magasins spécialisés offrent des prix abordables de manière générale surtout pour le riz, le sucre et le miel (je constate les mêmes prix entre ces produits équitables d'Artisans du Monde et leurs équivalent non équitable à Carrefour ou Champion!)

La banane équitable : vous pouvez en acheter à Naturalia ou à Biocoop

BananeEquitable_02

Le café : le grand classique ! Il faut savoir que le café non équitable est très souvent cultivé à perte par ses producteurs. La majoration apportée par le Commerce Equitable leur permet de survivre et de scolariser les enfants, mais c'est toujours pas la panacée. Il y a encore du chemin à faire...

equitable3

7 janvier 2008

Palmiers à huile, déforestation et FSC, en image

La Nana a déjà parlé de la catastrophe écologique que représente l'utilisation abusive d'huile de palme dans nos produits de consommation courante. Voici une charmante illustration en image de cette urgence écologique. Les images de ce reportage tourné dans la forêt indonésienne par ITVnews (chaine britannique) et disponible sur le site de CNN parlent d'elles-même (je dis ça parce que les commentaires sont en anglais, donc ça vaut le coup de le regarder, même si on est réfractaire à l'anglais...)

Et pour continuer sur le même registre, voici un court film de Greenpeace sur la destruction des habitats des primates assez percutante. On reconnaitra la douce voix écossaise d'Ewan Mac Gregor.

Ce dernier spot fait la promotion de la certification Forest stewardship council (FSC). Ce label reconnu internationnalement est accordé aux forêts et produit qui en sont issus qui respectent une certain nombre de règles :  respect des droits des habitants, restriction de l'usage des pesticides, interdiction des OGM, interdiction de destruction des habitats animaliers etc.... Ce label est une garantie de la protection des primates et d'une utilisation raisonnée de la forêt.
On trouve des produits portant ce label un peu partout dans le commerce. Avant d'acheter du bois neuf ou du tout dérivé de bois, il suffit de chercher l'étiquette. Greenpeace a mis en ligne une liste non exhaustive de revendeurs français.

Le conseil  consommateur du jour : acheter du bois et ses dérivés  soit labélisé  FSC, soit d'occas, soit recyclé....Ou on n'achète pas, ça marche aussi.

11 décembre 2007

Le déclic écologique du futur parent

 

Après le bébé vecteur de consommation, le bébé est devenu vecteur de naturel.
Les futurs parents (surtout si ils traînent sur Internet) trouvent deux tendances très opposées.

D’une part, le bébé de consommation : il faut acheter, acheter, acheter. Des crèmes. Du gros matériel de puériculture. La chambre avec armoire assortie au lit, à la table à langer, au linge etc….La grosse poussette, avec le siège auto, la nacelle etc. Et des fringues à n’en plus finir parce qu’un bébé se salit vite (oui les nouveaux nés adorent se rouler dans la boue). Des tonnes de matériel, de très gros chèques, tout ça pour une petite personne de 3 kg. Les futurs parents sont confrontés à un matraquage délirant : en s’inscrivant à la maternité, ils reçoivent une mallette peine d’échantillons, de pubs, de programmes de fidélisation : donnez votre adresse et tous les mois on vous racontera un truc sur votre bébé et vous aurez une couche Pamggies gratuite en cadeaux.

Et c’est tellement simple de tomber dans le piège. On est tellement impatient de tenir ce petit être dans ses bras, enfin voir son visage….. Tellement impatients qu’on ne sait comment assouvir cette forme de frustration. Car c’est bien sur la frustration que les marques jouent leur marketing. Elles donnent un moyen d’alléger cette frustration et d’assouvir cette terrible impatience : en achetant des tas de trucs plus roses et bleus les uns que les autres.

 

D’autre part, c’est en attendant ce bébé qu’on accède à un monde tout à fait différent, plus éloigné du marketing et du commercial : voici le bébé-nature. Ce bébé qui va arriver, si pur, si beau, on voudrait qu’il grandisse dans une douceur toute naturelle, que jamais rien ne le salisse. Les parents découvrent tout à coup la toxicité des couches et des lingettes, trouvent que c’est pas très sain ces gel douche aux paraben pour les touts petits. Ils commencent à s’interroger sur le contenu des petits pots, et se disent que finalement ça ne prendra pas beaucoup de temps d’écraser une carotte soi-même. Mais bio la carotte, on va pas faire de la soupe aux pesticides. Et enfin le choix essentiel du sein ou du biberon cristallise cette division entre les tendances bébé-conso et bébé-bio : Le désir d’un mode d’alimentation naturel poursuivi aussi longtemps qu’on le souhaite entraîne dans bien des cas des réflexes nature, alors que le biberon amène forcément à des pressions pour l’achat de matériel superflu, de lait de marque, et d’eau en bouteille parfaite pour le nourrisson (même si tout le monde sait qu’on peut leur donner de l’eau du robinet). D’une chose à une autre, on est bien tenté d’essayer des couches lavables, de laisser la poussette à 800€ dans la vitrine pour se coudre une écharpe de portage, et pourquoi un berceau, puisqu’on va faire du co-sleeping ? Et oui, le parent écolo, c’est pas très bon pour le commerce……

 

Cependant, il ne faut pas rentrer dans des clichés, la majorité des parents surfent d’une tendance à l’autre, et on peut être une mère écolo qui a dû interrompre l’allaitement précocement, ou un gros consommateur qui trouve super tendance de porter son bébé. L’attente d’un enfant est une période de remise en question, propice aux changements, et donc un moment-clé de la vie où on peut facilement par le biais d’une réflexion personnelle adopter un mode de vie écolo. Car une fois qu’on s’est accroché à une ligne de conduite écologique pour son bébé, on l’adopte petit à petit dans les autres domaines, et on ne se défait plus des réflexes acquis.

Prochain moment-clé pour devenir écolo : quand on est fauché comme un champ de maïs transgénique.  

 

9 décembre 2007

L'huile de palme...tout un débat !

Que ce soit dans l'alimentation ou dans les cosmétiques, l'huile de palme est de nos jours de plus en plus utilisée.
Cela est dû au fait qu'elle coûte peu cher, et donc permet de meilleurs rendemments, d'un point de vue financier seulement, car ce n'est pas le cas pour l'environnement.

Souvent exploitée de manière intensive, l'huile de palme représente un danger pour la Nature. En effet, les forêts sont de plus en plus remplacée par des palmiers à huile, beaucoup plus rentables.
De cette manière, les exploitants sont responsables de la déforestation de grandes superficies, et donc de la disparition des espèces animales et végétales qui évoluaient dans ces écosystèmes comme les ourang-outan (à lire, mon prochain article sur la foresterie analogue!).

Cette huile est une des plus consommées dans le monde, on en trouve par exemple dans la composition d'un produit de consommation courante sur dix en Grande-Bretagne. On estime à 5000 le nombre de ces grands singes victimes chaque année de cette exploitation.

Alors moi qui m'était achetée un joli savon artisanal au lait d'anesse plein d'huile de palme, me voila bien déçue. Pensez qu'un produit "naturel" ne veut pas dire innofensif pour la Nature. La façon dont il est cultivé, ce que sa culture implique et les transformations qu'il peut subir peuvent faire d'un produit "naturel" une vraie catastrophe écologique.

Si j'avais su, j'aurais pas venue...

Publicité
7 décembre 2007

Les "labels" bio et équitables, du lard ou du cochon ?

Alors vous vous demandez pourquoi j'ai choisi de mettre le mot "label" entre guillemets...Eh bien, je vais vous le dire, c'est parce que juridiquement parlant, les labels bio et équitables ne sont pas des labels, mais seulement des certificats (eh oui même Max Havelaar)...Explications !

En effet, un "organisme certificateur" (= qui a reçu l'autorisation de faire des certifications) donne un label à un produit lorsque les référentiels (les critères de certifications) ont été homologués par les pouvoirs publics, ce qui n'est pas le cas de Max Havelaar. En d'autres termes, les pouvoirs publics ne reconnaissent pas les critères et les garanties de Max Havelaar, c'est l'association elle-même qui a établit des normes à respecter et qui s'engage à le faire.

Mais Max Havelaar n'est pas la seule organisation à avoir un "label" non homologué. En effet, en France, le seul label reconnu, c'est AB, le label de l'agriculture biologique. Celui-ci a été homologué par les pouvoirs publics et l'organisme qui certifie, c'est Ecocert (qui a reçu l'autorisation d'être un organisme certificateur). Tous les autres labels, que ce soit dans le bio ou l'équitable, restent des initiatives privées qui ne sont toujours pas reconnues par l'Etat.

Vous vous demandez pourquoi ?
C'est parce qu'à l'heure actuelle, les différents acteurs du commerce équitable ne se sont pas encore mis d'accord sur les conditions que doit remplir un produit pour être certifié. En effet, pour certains, seul l'aspect économique compte dans le commerce équitable alors que pour d'autres, il s'agit de prendre également en compte les aspects sociaux, environnementaux, politiques voire culturels.

Mais qu'est ce qui est mieux ? Un label homologué par les pouvoirs publics ou bien les "labels" privés non reconnus ?
Pas si simple de répondre à cette question. Eh oui, parce que quand le label AB a été homologué (avant il s'agissait d'un ensemble d'initiatives privées, tout comme ce qui se passe actuellement dans le commerce équitable), il est devenu moins contraignant, c'est à dire moins exigeant. Aujourd'hui le label AB va être reconnu au niveau européen, là encore il va devenir moins contraignant : par exemple les produits certifiées AB auront le droit de contenir 0.9% d'OGM si la contamination fut "accidentelle" !!! (chacun interprètera ce mot comme il l'entend).

Pour les labels privés, le problème majeur c'est qu'on ne sait pas si on peut leur faire confiance ou non après tout, vu que les pouvoirs publics ne surveillent pas les certifications.  C'est ici l'inconvénient principal : comment savoir ce qu'il y a derrière un logo et comment s'assurer de l'honnêteté de la marque ?
Par contre, il faut savoir qu'en général ces label sont très exigeants et les contrôles sont tout de même effectués par des organismes indépendants. A titre indicatif, Max Havelaar est un label privé pas très contraignant, c'est pourquoi il est très critiqué.C'est donc à vous, consommateurs, de vous renseigner sur le label que vous achetez afin de savoir ce qu'il signifie.

Eh oui, être consommateur, ça devient un métier...



7 décembre 2007

Bambou

Les bambous c’est zen, c’est oriental, c’est la sagesse, c’est frais. Porter un tee-shirt en bambou, c’est comme avoir WWF tatoué sur le front, et l’âme d’un sage planant au dessus de sa tête.

Alors on les trouve où ces tee-shirt spirituels et naturels ? Dans ces échoppes bio tenues par des barbus en sandales sur le Larzac ? Mais non, on en trouve partout ! C’est la tendance du moment, achetons des tee-shirts en bambou pour sauver la planète. Voilà qui est merveilleux.

Et perturbant. C’est toujours un peu perturbant pour un écolo qui en a vu d’autres de trouver tout à coup des tee-shirts écolos qui fleurent bon la méditation zen et le développement durable dans une grande enseigne ou un catalogue de VPC. Et en effet, c’est louche.

 

Il semblerait qu’il existe deux types de fibres de bambou. D’une part une fibre extraite et traitée naturellement, utilisée entre autres dans la fabrication de certaines couches lavables (et encore je doute maintenant).

D’autre part la viscose de bambou : il s’agit d’utiliser la fibre de bambou, en tant que base pour fabriquer de la viscose à l’aide de nombreux traitements chimiques et toxiques. La viscose EST en réalité un produit artificiel et chimique à base d’une fibre naturelle. Ca revient à prendre une boite de raviolis en sauce au supermarché et dire que c’est un aliment naturel car le boeuf qui a servi était un vrai animal ! Le seul « argument écolo » qui puisse tenir est que le bambou coupé se renouvelle plus vite que le bois traditionnellement utilisé pour fabriquer la viscose. Mais ça n’en fait certainement pas un tissu plus écologique que les autres.

 

Pour vendre un tee-shirt en viscose de bambou, certains vendeurs mettent en général en avant la plante d’origine sans préciser la nature de la fibre. Ils proposent tout simplement un « tee-shirt en bambou naturel », accompagné d’un petit paragraphe rassurant sur la vertu écologique de la plante (elle pousse toute seule et très vite, n’a pas de gros besoin en eau, ni pesticides…). Puis ils frisent carrément le mensonge en déclarant qu’il n’y a pas d’ajout chimique à la fabrication et finissent par préciser en tout petit, plus loin, qu’il s’agit de viscose.

D’autre prétendent jouer la transparence et racontent la saine vie du bambou jusqu’à sa coupe. Ils laissent l’histoire en suspend et reprennent leur conte à partir du moment où le bambou est magiquement devenu viscose, en prenant soin de ne surtout pas évoquer le processus de transformation de la fibre. Et pour cause, ça ruinerait leur image de produit miraculeusement naturel.

 

Pour dissiper ses derniers doutes, il faut explorer les sites des fabricants, et se rendre compte qu’aucun ne possède de label écologique/bio pour officialiser leurs belles paroles vertes.

 

En l’absence de clarté, la réputation écologique de la viscose de bambou court toute seule comme une grande (un peu aidée par la manipulation des vendeurs quand même) et n’est que rarement démentie. Le commerce joue sur l’ambiguïté de l’existence de deux méthodes de fabrication radicalement différentes et nous vend de l’écologie en taille S /M/L. Voilà donc l’arnaque marketing-bio du moment qui joue sur le rabachage (pourtant utile et essentiel) du développement durable pour nous vendre des fausses solutions.

 

Alors mon beau tee-shirt vert, ça sera plutôt du chanvre, du lin ou du coton bio finalement.

Publicité
Regard vert
Publicité
Publicité